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| |  موضوع: La législation Islamique-Sujets divers-Leçon(27):Accomplir le culte de Ramadan – La nuit de Laylet Al-Qadr (de la destinée) – La retraite – Les traditions prophétiques de la fête de la rupture du jeûne.  La législation Islamique-Sujets divers-Leçon(27):Accomplir le culte de Ramadan – La nuit de Laylet Al-Qadr (de la destinée) – La retraite – Les traditions prophétiques de la fête de la rupture du jeûne. Gloire à Allah, Maître de la Création . Paix et Salut sur notre guide Mohamed qui croit en la promesse de Dieu, le digne de confiance. Seigneur, nous ne savons que ce que Tu nous as enseigné; Toi le Savant, le Sage. Seigneur, enseigne-nous ce qui nous sera utile ; fais en sorte que ce que Tu nous enseignes nous soit utile et augmente notre savoir. Fais en sorte que la vérité nous apparaisse comme telle et accorde nous les facilités pour la suivre, et fais en sorte que le mensonge nous apparaisse comme tel et accorde nous les facilités pour nous en éloigner. Fais en sorte que nous soyons de ceux qui savent écouter pour suivre le meilleur discours. Par Ta miséricorde, compte-nous parmi Tes hommes bienfaisants.
Ramadan et les types légitime pour compenser le manque de jeûne:
En cette dernière leçon de ce mois honorable je veux y traiter quelques points de fiqh (jurisprudence) dont nous avons besoin en cette occasion.
Premièrement: A la fin de ce mois, un homme qui a été obligée de ne pas jeûner peut se demander comment compenser son manque de jeûne. La compensation est obligatoire mais avec relâchement c’est-à-dire qu’elle ne doit pas être accomplie tout de suite, elle peut être remise à plus tard. Il en est de même s’il transgresse une des interdictions du jeûne par exemple s’il approche sa femme durant la journée du jeûne. Dans ce dernier cas, pour compenser, il libère une esclave, jeûne soixante jours consécutifs ou donne de la nourriture à soixante pauvres. Il doit exécuter une de ces compensations dans l’ordre mentionné et non facultatif. S’il n’a pas d’esclave, il jeûne et s’il ne peut jeûner il donne de la nourriture au pauvre. Mais, ce jeûne en compensation pour avoir manqué celui de Ramadan ou pour avoir transgressé une interdiction, peut être accompli n’importe quand durant l’année.
Il est connu que ‘A’icha compensait le jeûne manqué au mois de Cha’bâne et non tout de suite dès qu’elle en était capable. Et il n’y a pas de mal à jeûner trois jours par trois jours ou cinq jours par cinq jours. L’important est de jeûner le même nombre de jours manqués, c'est-à-dire que celui qui manque des jours à Ramadan, jeûne le même nombre de jours à un autre moment de l’année. Il n’est pas obligé de les jeûner à la file. Il peut jeûner un jour, deux jours ou trois jours par semaine. Allah, glorifié et exalté soit-Il, dit:
« Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! »
(Al-Baqara (La Vache): 183-186)
Absolument quiconque a été malade ou en voyage et n’a pas jeûné, compense par d’autre jours consécutifs ou pas. A ce sujet, Allah a donné de la liberté sans restriction. D’après Ibn ‘Omar Ad-Daraqatny rapporta:
« Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit au sujet de la compensation (du jeûne de Ramadan): “S’il veut qu’il jeûne des jours séparés ou s’il veut qu’il jeûne des jours consécutifs. »
Vous avez le choix mais, si le Ramadan suivant arrive sans que vous ayez compensé le jeûne manqué, les opinions des oulémas divergent à ce sujet. Certaines écoles juridiques sont d’avis qu’il faut présenter un sacrifice, alors que d’autres pensent qu’il faut les jeûner sans présenter de sacrifice. Un troisième groupe pense qu’un sacrifice doit être présenté seulement si le retard de la compensation n’a aucune excuse, si la personne est en bonne santé mais a manqué à son devoir par négligence. Ainsi, un sacrifice est présenté s’il y a une excuse valable, si non, il n’est pas présenté, c'est ce qui unit les deux opinions juridiques.
L’imam Malek et l’imam Ach-chafe’y ont dit que l’homme ne présente pas de sacrifice si son excuse de ne pas avoir jeûné est valable. Quant à l’imam Abou Hanifa, d’après son opinion, aucun sacrifice n’est recommandé.
Celui qui meurt sans avoir compensé son manque de jeûne, personne de sa famille ou d’autre ne doit jeûner à sa place de même que pour la prière.
Au sujet de la compensation, le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit:
« S’il veut qu’il jeûne des jours séparés et s’il veut qu’il jeûne des jours consécutifs. »
Vous avez donc le choix pour la date de la compensation des jours manqués jusqu’au Ramadan suivant mais après cette date les opinions diffèrent. Certaines écoles juridiques pensent qu’il faut compenser le jeûne et présenter un sacrifice, d’autres pensent qu’il n’y a pas besoin de sacrifice et un troisième groupe unit les deux opinions selon que l’excuse pour le manque de jeûne est valable ou qu’il y a eu négligence et paresse.
L’imam Malek et l’imam Ach-chafe’y sont de ceux qui pensent qu’il n’y a pas de sacrifice à présenter si l’excuse du manque de jeûne est bonne. L’imam Abou Hanifa dit que nul sacrifice n’est nécessaire.
Si un homme qui a manqué des jours de jeûne meurt sans les avoir compensés, le cas est à traiter selon qu’il avait une excuse valable ou non. Si par exemple il est tombé malade à Ramadan et qu’il en a manqué des jours pour cause de maladie, puis s’est rétabli et ensuite est mort sans les avoir compensé, ses parents doivent nourrir des pauvres à sa place.
Abou Hanifa, Malek et Ach-Chafe’y pensent que les parents de ce mort ne doivent pas jeûner à sa place mais donner de la nourriture à un pauvre pour chaque jour manqué. Ils doivent donner au pauvre un moud de denrée comestible,ce qui correspond à la quantité comprise dans les deux mains jointes. Toutefois, certains imams de l’école chaféite pensent que les parents du mort doivent jeûner les journées manquées à sa place.
Les opinions des oulémas ont divergé de même au sujet du jeûne dans les pays où les journées sont extrêmement longues. Au nord de la planète, les jours peuvent en été être effectivement longs de vingt heures. Ce sujet a été souvent discuté et jusqu’à présent certaines personnes présentent de nouvelles opinions. Mais la plupart des avis au sujet du jeûne en ces pays est qu’il faut suivre l’horaire de la Mecque où la jurisprudence islamique a été révélée. Ils pensent qu’avec le froid qui aide plus au jeûne, la proportion entre le jour et la nuit sera bonne ainsi. Nous réalisons en effet que durant les jours tempérés le jeûne est plus facile. Nous ne perdons pas beaucoup d’eau du corps, au contraire des jours d’été chauds, et plus nous allons vers le nord, plus le temps froid et humide aide au jeûne. Certains oulémas disent donc qu’il faut suivre l’horaire de la Mecque et de Médine alors que d’autres sont d’avis qu’il faut suivre celui du pays musulman le plus proche où les habitants peuvent supporter le jeûne de l’aube au coucher du soleil.
L’importance et la valeur de la nuit « Al Qadr »:
Nous sommes aujourd’hui à Laylet Al-Qadr (la nuit de la destinée) et nous avons à ce sujet dans le Coran:
« Nous l'avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d'Al-Qadr. Et qui te dira ce qu'est la nuit d'Al-Qadr? La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois.
(AL-QADR (La Destinée): 1, 2, 3)
Mille mois font quatre-vingts années. Des oulémas disent que si vous adorez Allah d’une façon parfaite durant quatre-vingts ans et que Laylet Al-Qadr vous est révélée, c'est en ce sens que vous arrivez à connaître Allah, connaître Son pouvoir, Sa majesté, Sa richesse, Sa force, Sa science, et la vérité de Ses lois, pourquoi Il vous a créé, cette connaissance vous transporte du rang des serviteurs à celui des savants. De là on comprend mieux Laylet Al-Qadr, durant laquelle vous ne vous haussez que par votre science, votre connaissance et votre empressement. Mais il faut faire attention à ne pas pratiquer la chari’a (les lois d’Allah) en apparence uniquement, avec étourderie et négligence, ce n’est pas ce qui est visé:
« La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois »
Le commun des gens disent: «Le coup du professionnel en vaut mille.»
Il est dit que: « Allah ne prend pas de protégé ignorant et s’il en prend un Il lui apprend. »
Les êtres humains sont de trois sortes: Un savant pieu, un étudiant dans l’espoir d’être sauvé, des vauriens et de la racaille qui suivent tout braillement sans se laisser guider par la lumière de la science, sans recourir à une anse solide. Faites attention d’en faire partie.
Il est dit aussi qu’il faut s’attendre à Laylet Al-Qadr à une des nuits impaires aux dix dernières nuits du mois de Ramadan. C’est ainsi que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) agissait. Aux dix dernières nuits de ce mois, il se retroussait les manches, priait longtemps la nuit et réveillait sa famille pour faire de même. Cela signifie que ces nuits sont une sorte de concours et que l’être ne doit s’occuper de rien d’autre même de ce qui est licite.
Certains oulémas pensent que Laylet Al-Qadr vient à la vingtième nuit de Ramadan, d’autres disent qu’elle a lieu à la vingt troisième et d’autre encore la situent à la vingt cinquième nuit de ce mois. Il y en a qui ont été même jusqu’à la situer à la vingt neuvième nuit ou ceux qui ont dit que sa date change d’une année à l’autre entre les nuits impaires de Ramadan.
Mais la plupart des oulémas sont d’accord qu’elle a lieu la nuit du vingt-septième jour. L’imam Ahmad a rapporté ce hadith d’après Ibn ‘Omar:
« Que celui qui la recherche, la recherche à la nuit du vingt-septième jour »
(Rapporté par Ahmad d’après Ibn ‘Omar)
Al-Boukhari et Mouslim ont rapporté d’après Abou Houraïra que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit:
« Les fautes de celui qui prie la nuit de Laylet Al-Qadr par foi et par confiance en la générosité d’Allah sont pardonnées. »
(Rapporté par Al-Boukhari dans son Sahih d’après Abou Houraîra)
« Ahmad rapporta d’après ‘A’icha qui dit: “Ô Messager d’Allah, si je parviens à Laylet Al-Qadr que dois-je y dire.” Il répondit: “Dis: “Ô Allah, Tu es Indulgent et Tu aimes l’indulgence, sois indulgent envers moi.»
(Rapporté par At-Termizi dans les Sunan (Les Traditions)
C’est l’invocation à dire par excellence à Laylet Al-Qadr: “Ô Allah, Tu es Indulgent et Généreux et Tu aimes l’indulgence, sois indulgent envers moi.”
La définition de la retraite:
La retraite c’est demeurer à la mosquée avec l’intention de se rapprocher d’Allah, glorifié et exalté soit-Il. Quant à la retraite chez soi, elle ne s’appelle plus retraite mais rupture de ce monde en dévotion pour Allah. Le Coran nous dit:
« Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées.»
(Al-Baqara (La Vache): 187)
Il est recommandé pour celui qui est en retraite d’accomplir autant de cultes que possible, lire du Coran, exalter Allah, le louer, lui demander pardon et l’invoquer. Il doit aussi s’instruire en religion, étudier les livres d’exégèse et de hadiths, lire les biographies des prophètes, les livres de jurisprudence et de religion. Toutes ces pratiques sont estimées durant la retraite.
Dans le monde vous essayez de gagner votre pain, dans la mosquée vous vous coupez de ce monde et vous vous tournez vers Allah. Ainsi voyez-vous écrit dans certaines mosquées:
“J’ai l’intention de me mettre en retraite dans cette mosquée tant que j’y suis.”
Maintenant en écoutant cette leçon vous êtes supposé être en retraite, en exaltant Allah vous êtes en retraite et de même en Le louant, en lisant Son Livre, en priant ou en lisant un livre d’exégèse, un livre de hadith, de jurisprudence ou la biographie du Prophète.
Notre Prophète (bénédictions et paix sur lui) est sorti de sa retraite pour accompagner sa femme Safya Bint Huyay à la porte de la mosquée. Elle avait raconté:
« Le Messager d’Allah (bénédictions et paix sur lui) était en retraite et j’ai été le visiter le soir. J’ai conversé avec lui, ensuite je me suis levée pour partir et il m’accompagna. » Ma maison était dans la construction d’Ussama Ibn Zayd. Deux hommes des Ançârs passèrent près de nous et à la vue du Prophètes, ils pressèrent le pas. Il leur dit: “Allez-y doucement c’est Safya Bint Huyay.” Ils s’exclamèrent: “Louange à Allah, ô Messager d’Allah.” Il dit: “Satan circule dans les voies sanguines du corps humain et j’ai craint qu’il ne lance dans vos cœurs un mal (une mauvaise pensée) ou il a dit “une chose” »
(Rapporté par Al-Bokhari d’après Safya Bint Huyay)
Si le Messager d’Allah, le seigneur des humains, agissait ainsi que devons- nous donc faire ? Il a craint que Satan n’insinue à ses compagnons de mauvaises pensées en se demandant qui était la dame avec lui. Vous devez donc en toute occasion éclaircir la situation où vous trouvez. Si vous marchez avec votre femme vous pouvez faire mieux et prendre un de vos enfants avec vous. Si vous devez partir en voyage et que vous chargez votre beau frère de prendre soin de sa sœur durant votre absence, vous devez le faire savoir pour éclaircir la situation. La clarté empêche les insinuations de Satan. Que cela devienne votre méthode car tout ce que vous laissez d’imprécis, donnera l’occasion à un malhonnête de soulever le doute contre vous et de le propager parmi les gens. Vous souffrirez de vous être mis dans cette situation et vous le reprocherez aux autres.
Un homme bon pratiquant visitait un autre bon pratiquant dans son magasin de tissus. Une femme vint et dit au propriétaire: “Tu nous manques.” Il lui répondit de même. Le visiteur s’étonna de ces paroles qu’on n’échange pas généralement entre client et vendeur mais le propriétaire expliqua que c’était sa sœur qui, ayant besoin d’un métrage de tissus, était venu à lui. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) nous a appris comment agir dans cette situation. Ses Compagnons s’étaient empressés à la vue de Safya mais il leur avait dit:
«Allez-y doucement c’est Safya Bint Huyay. »
Ach-Chafe’y dit en commentant ce hadith: “Cette attitude du Prophète (bénédictions et paix sur lui) exprimait de la compassion envers ses Compagnons parce qu’ils auraient commis un péché mortel en ayant de mauvaises pensées. Et vous devez agir de même si vous êtes dans la même situation pour qu’on ne vous juge pas mal.»
Au sujet de la retraite, celui qui est en retraite peut en sortir pour un moment. Mais le Messager d’Allah ne rentrait chez lui que pour une affaire pressante. Aussi les oulémas sont-ils d’accord pour que celui qui est en retraite ne la quitte que pour ses besoins humains urgents puisqu’il doit manger, boire et ainsi de suite … Sa retraite n’est annulée que s’il la quitte sans raison même pour un peu de temps. Elle n’est pas non plus valable pour celui qui apostasie puisqu’il nie la religion, pour celui qui perd la raison, pour celui qui a une relation sexuelle avec sa femme. Allah, glorifié et exalté soit-Il, dit:
« Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà les lois d'Allah: ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C'est ainsi qu'Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu'ils deviennent pieux! »
(Al-Baqara (La Vache): 187)
Les conditions et les jugements de la prière de la fête:
Un autre point de Fiqh au sujet de la prière de la fête. La prière des deux fêtes a été instaurée à la première année de l’Hégire. C’est une Sunna (tradition) confirmée, c’est-à-dire que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) ne la ratait que rarement. S’il ne l’avait jamais ratée, elle serait devenue obligatoire. C’est le contraire de la Sunna (tradition) non confirmée qui signifie au contraire un rite accompli peu de fois et délaissé beaucoup d’autres.
La prière de la fête est donc une Sunna confirmée et le Prophète (bénédictions et paix sur lui) l’a recommandée à ses compagnons leur disant de l’accomplir en plein air. Pour participer à cette prière de la fête, il faut tout d’abord prendre un bain, se parfumer et porter ses plus beaux vêtements. D’après Dja’far, le Prophète avait une cape noire rayée qu’il portait à chaque fête et à la prière du vendredi. Portez vos habits de réception parce que de nos jours l’aspect extérieur compte. Aussi le Prophète (bénédictions et paix sur lui) a-t-il dit:
« Parez vos montures et embellissez vos habits pour être remarquables parmi les gens. »
D’après Al-Hassan As-Sabt qui dit:
« Le Messager d’Allah (bénédictions et paix sur lui) nous a recommandé de porter nos meilleurs habits pour les deux fêtes, d’user du meilleur parfum et de faire un sacrifice de la bête la plus chère que nous possédons. »
Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) portait ses plus beaux habits à cette occasion. Il avait un costume spécial qu’il portait les vendredis et les jours de fête. Le vendredi est le jour férié de la semaine et les deux autres fêtes, de la rupture du jeûne et du sacrifice, sont annuels.
Il est de la Sunna de prendre quelques dattes avant de sortir pour la prière le jour de la fête de la rupture du jeûne et de retarder cela au jour de la fête du sacrifice pour manger de la bête sacrifiée après la prière.
D’après Anas (l’agrément d’Allah sur lui):
« Le jour de la fête de la rupture du Jeûne, le Messager D’Allah (bénédictions et paix sur lui) ne sortait pas de chez lui avant de prendre quelques dattes d’un nombre impair. »
(Rapporté par Al-Bokhari dans son Sahih (authentique) d’après Anas Ibn Malek)
Cela signifie qu’il prenait une, trois ou cinq dattes.
D’après Bouraïda:
« Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) ne sortait pas le jour de la fête de la rupture du jeûne avant de manger et ne mangeait pas le jour de la fête du sacrifice avant de retourner pour manger (de la bête égorgée). »
(Rapporté par Ahmad dans son Mousnad (Recueil) d’après ‘Abdillah Ibn Bouraïda, d’après son père)
Ibn Quidama dit: “Nous n’avons jamais vu de divergence au sujet de la recommandation d’avancer la prise de nourriture au jour de la fête de la rupture du jeûne.” Et la plupart des oulémas ont recommandé d’aller à la prière par un chemin et de revenir par un autre pour rencontrer le plus de gens possible puisque c’est le jour des rencontres et de l’amitié. Par une ultime sagesse Allah a instauré ces deux fêtes. Vous devez jouir durant la fête et aider aussi les autres à en jouir. Tout est en arrêt à la fête, les gens sont joyeux, il n’y a pas de problèmes, ni d’effort pour gagner son pain, ni garantie à assurer, ni besoin à pourvoir, tout est préparé à l’avance. Votre famille doit sentir votre affection ce jour-là, essayez de leur faire plaisir en leur apportant ce qu’ils aiment comme nourriture ou vêtements. C’est là le sens ordinaire de la fête.
La fête a un autre sens plus profond:
Toutefois, la fête a un autre sens plus profond. Si par exemple un être passe un examen dans une matière très difficile et le réussit, un examen aux bénéfices énormes, c’est-à-dire qui lui permettra d’avoir une bourse ou une position remarquable, il sera très heureux lorsqu'il réussira à cet examen. Le goût de la réussite est doux.
De même à la fin de Ramadan, après avoir jeûné trente jours, avoir contrôlé ses passions même les licites en vue d’avoir l’agrément d’Allah et avoir prié toutes les nuits, et vu qu’on se haussait d’un rang à l’autre, on ressent beaucoup de bonheur. L’être sent qu’il est retourné vers Allah, que son âme lui est revenue, qu’il est sur le bon chemin. Personne ne peut connaître ce sentiment à part celui qui a accompli son devoir en ce mois et en récolte la récompense. Allah nous a appris qu’à Ramadan, nous délaissons le licite et d’autant mieux l’illicite. En nous privant de manger et de boire, nous sentons qu’il nous est facile de délaisser la médisance et la calomnie. La fête est donc la joie de cette réussite, ce sentiment d’avoir obtenu l’agrément d’Allah.
Les fondations et les bases de la prière de la fête:
Le temps déterminé pour la prière de la fête est lorsque le soleil se lève à une distance de trois mètres du méridien. Ahmad Ibn Hassan nous le rapporte d’après ce hadith de Djundoub:
« Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) nous guidait à la prière de la fête de la rupture du jeûne alors que le soleil était à la hauteur de deux arcs et de même pour la prière de la fête du sacrifice. »
Il faut remarquer, qu’il est préférable d’avancer autant que possible la prière de la fête du sacrifice et de retarder celle de la fête de la rupture du jeûne. La première pour avoir le temps d’accomplir le sacrifice et la deuxième pour avoir le temps de distribuer l’aumône obligatoire.
Lorsque le Prophète (bénédictions et paix sur lui) se trouvait au lieu de prière, il commençait la prière sans l’appel ni la Iqama (annonce de son commencement). Mouslim rapporta d’après ‘Atâ’ qui dit:
« Djaber m’a informé qu’il n’y a pas d’appel à la prière de la fête de la rupture du jeûne à la sortie de l’imam, ni après sa sortie. Il n’y a ni Iqama ni rien. »
Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) prononçait deux sermons debout en s’asseyant entre les deux.
Cette prière était de deux rak’a (unité de prière), et il est de la Sunna de prononcer le takbir c’est-à-dire prononcer la formule “Allahou akbar (Allah est plus grand) avant la récitation du Coran durant la première rak’a.
D’après l’école hanafite, l’imam se tient debout et dit Allahou akbar, loue Allah, ensuite dit Allahou akbar trois fois en élevant à chaque fois ses mains à la hauteur des lobes de ses oreilles. Entre chaque takbir, il loue Allah et ensuite il récite la sourate Al-Fâtiha (L’ouverture) et celle de Al-'A`lâ (Le Très-Haut) puis il fait la génuflexion et la prosternation, ensuite, debout, il récite sourate Al-Fâtiha et sourate Al-Ghâchiya (L'Enveloppante). Avant la génuflexion, il prononce le takbir trois fois en élevant les mains à la hauteur des lobes des oreilles à chaque fois et loue Allah à chaque fois. C’est la prière de la fête selon l’école hanafite.
D’après l’école chaféite, il y a sept takbir durant la prière de la fête après le premier de l’entrée en prière et cinq après celui de la station debout. En Syrie, nous prions d’après le rite de l’école hanafite.
Il n’a jamais été prouvé que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) ait accompli de prière surérogatoire avant ou après la fête. Ses compagnons n’en ont pas accomplie non plus.
La prière de la fête est valable pour les hommes, les femmes, les adolescents et les voyageurs qu’ils soient résidents ou non. Elle peut être accomplie en communauté ou individuellement, à la mosquée, chez soi ou en plein air.
Celui qui rate cette prière avec la communauté accomplit une prière de deux rak’a (unité de prière). D’après Al-Bokhari:
Celui qui rate la prière de la fête avec la communauté, accomplit deux rak’a et de même les femmes dans leurs foyers et les gens de la campagne, d’après ce hadith du Prophète (bénédictions et paix sur lui):
« C’est notre fête à nous Musulmans. »
Anas Ibn Malek ordonna à son serviteur Ibn Abi ‘Outba à la campagne de réunir les gens de sa famille d' accomplir la prière comme ceux de la ville et de prononcer le takbir comme eux.
‘Ikrima dit: “Les gens de la campagne se réunissent à la fête et accomplissent une prière de deux rak’a (unité de prière) comme l’imam.”
Et ‘Atâ’ dit: “Celui qui rate la prière de la fête en commun accomplit une prière de deux rak’a.”
(Rapporté par Al-Boukhari dans son Sahih (authentique))
Si, pour une excuse urgente, nous manquons la prière de la fête en commun, nous accomplissons seuls une prière de deux rak’a.
Le sermon de la fête qui est une Sunna (tradition) est prononcé après la prière. D’après Abou Sa’îd:
«Les jours des fêtes de la rupture du jeûne et du sacrifice, le Messager d’Allah (bénédictions et paix sur lui) sortait vers le lieu de prière en plein air et commençait par la prière. Ensuite, il se tournait vers les gens alors qu’ils étaient toujours assis en rangs, les sermonnait et les conseillait. S’il voulait envoyer une expédition ou donner n’importe quel ordre, il le donnait et s’en allait. »
Abou Sa’îd dit:
“Les gens ont continué à agir de même jusqu’à ce qu’au temps où je suis sorti avec Marwane, alors prince de Médine, aux fêtes de la rupture du jeûne et du sacrifice. Lorsque nous parvinrent au lieu de prière, nous trouvâmes un minbar fabriqué par Kathîr Ibn As-Salt et Marwane voulut y monter avant la prière. Je le tirai par son habit, il me tira, monta sur le minbar et prononça le sermon avant la prière. Je dis: “Par Allah, vous avez changé l’ordre.” Il répondit: “Ce que tu connais n’est plus.” Je dis: “Ce que je connais, par Allah, est meilleur que ce que je ne connais pas.” Il expliqua: “Les gens ne nous attendront pas après la prière, aussi nous l’avons fait (le sermon) avant.”
(Rapporté par Al-Bokhari d’après Abou Sa’îd Al-Khoudry)
D’après la Sunna nous devons prononcer le sermon après la prière et nous le faisons de nos jours. L’écouter est une Sunna confirmée comme la prière de la fête et il vaut mieux ne pas contredire la Sunna du Messager d’Allah (bénédictions et paix sur lui) en quoique ce soit.
Comme nous l’avons dit, il est recommandé à la fête de répandre la joie parmi ceux qui vous entourent et visiter les proches parents. Il est aussi très méritoire d’être généreux avec l’orphelin et la veuve.
Il est de même recommandé de se congratuler avec cette formule: “Puisse Allah agréer nos actions et les vôtres”.
La formule du takbir se dit: “Allahou akbar, lâ ilâh illa Allah, Allahou akbar, Allahou akbar wa lillah ilhamd” qui doit être répétée continuellement avant la prière. Mais à la fête du sacrifice, cette formule est répétée après les cinq prières de la journée jusqu’à la prière de Al-‘Asr (l’après-midi) du quatrième jour de la fête.
Ce sont là les règles jurisprudentielles au sujet de la compensation du jeûne manqué à Ramadan, de Laylet Al-Qadr, de la retraite et de la prière des deux fêtes. J’ai voulu les réunir en cette leçon parce que nous sommes à l'approche de la fête.
Je vous souhaite une bonne année.المصدر: منتديات رشيد سلاوي
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الثلاثاء أغسطس 08, 2017 10:22 pm
